Communiqué de presse
Buenos Aires, le 3 janvier 2016.
Le 3 janvier 1833, les Iles Malouines ont été occupées par des forces britanniques qui ont expulsé la population et les autorités argentines légitimement établies, les remplaçant par de loyaux sujets de la puissance d'occupation. La République argentine a contesté immédiatement cet acte de force illégitime qui perdure toujours, sans y consentir à aucun moment.
Depuis le début de son existence comme nation indépendante, la République argentine avait fait acte au travers d'actes de gouvernement de la ferme volonté politique d'exercer sa souveraineté effective sur les territoires austraux et les espaces maritimes hérités de l'Espagne.
Aujourd'hui, 183 ans après cette occupation illégitime qui perdure toujours, le peuple et le Gouvernement argentin réaffirment une fois encore les droits de souveraineté imprescriptibles de la République argentine sur les Iles Malouines, Géorgie du Sud et Sandwich du Sud et les espaces maritimes environnants.
La Clause Transitoire Première de la Constitution Nationale incorpore l'objectif permanent et irrenonçable de récupérer le plein exercice de la souveraineté sur ces territoires et espaces maritimes, conformément aux principes du droit international et respectant le mode de vie des habitants des Iles Malouines. Cet objectif est une politique d'État et répond à un souhait de l'ensemble du peuple argentin.
L'année qui vient de finir a marqué le 50ème anniversaire de l'adoption de la résolution 2065 (XX) de l'Assemblée Générale des Nations Unies, la première concernant spécifiquement la Question des Iles Malouines, ratifiée par toutes les résolutions ultérieures de l'Assemblée Générale et de son Comité Spécial de Décolonisation.
Depuis des décennies la communauté internationale se réfère à la Question des Iles Malouines comme à l'une des formes de colonialisme à laquelle il faut mettre un terme et prie instamment l'Argentine et le Royaume Uni de trouver dans les plus brefs délais une solution pacifique et durable au différend de souveraineté, au travers des négociations bilatérales.
Notre région a été unanime dans son rejet de la présence militaire britannique dans l’Atlantique Sud, exprimant sa préoccupation à travers diverses déclarations des Sommets de Présidents des Etats Parties du MERCOSUR et des Etats Associés, de l’UNASUR, de la
Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes et du Sommet Ibéro-américain. D’autres régions ont aussi exprimé leur appui à la reprise des négociations, comme le Sommet Amérique du Sud-Pays Arabes (ASPA) et le Sommet Amérique du Sud-Afrique (ASA).
En outre, le Groupe des 77 plus la Chine a reconnu expressément le droit de la République Argentine d’adopter des actions légales, dans le plein respect du Droit International et des résolutions pertinentes, contre les activités d’exploration et d’exploitation non autorisées dans ses espaces maritimes, lesquels comprennent la plateforme continentale.
50 ans après l'adoption de la résolution 2065 (XX) de l'Assemblée générale, la République Argentine renouvelle son ferme engagement en faveur de la solution pacifique des litiges, le droit international et le multilatéralisme et invite le Royaume-Uni à reprendre les négociations en vue de résoudre -dans les plus brefs délais, et de manière équitable et définitive- le différend de souveraineté sur les Iles Malouines, Géorgie du Sud et Sandwich du Sud et les espaces maritimes environnants, par la voie du dialogue, de la paix et de la diplomatie, ce qui nous est demandé par la communauté internationale.
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Secrétariat des Affaires Relatives aux Iles Malouines (SUMAS)
Ministère des Relations Extérieures et du Culte