Le 3 janvier 1833, les îles Malvinas ont été illégalement occupées par des forces britanniques qui ont expulsé la population et les autorités argentines qui y étaient légitimement établies et les ont remplacées par des sujets britanniques.
Depuis le début de son existence en tant que nation indépendante, la République Argentine avait exercé ses droits de souveraineté sur ces archipels et espaces maritimes, en tant qu'héritière des possessions ayant appartenu à l'Espagne en Amérique du Sud. Cette action du Gouvernement britannique constitua un acte de force en temps de paix, contraire au droit international et qui n'a jamais été consenti par le Gouvernement argentin qui l'a immédiatement rejeté et présenté ses protestations.
Depuis lors, tous les gouvernements argentins ont réaffirmé leurs droits souverains légitimes et imprescriptibles sur les îles Malvinas, Géorgies du Sud, Sandwich du Sud et les espaces maritimes environnants. La Constitution nationale établit que la récupération du plein exercice de notre souveraineté sur lesdits territoires, conformément aux principes du droit international et dans le respect du mode de vie de leurs habitants, constitue un objectif permanent et inaliénable du peuple argentin.
La Question des îles Malvinas, tel qu'établi par le Comité spécial de décolonisation, est une situation coloniale « spéciale et particulière » qui diffère significativement d' autres questions coloniales. Cette année marque les soixante ans de l'adoption de la résolution 2065 par l'Assemblée générale des Nations unies, qui établit comme manière de décolonisation des îles Malvinas une négociation bilatérale entre l'Argentine et le Royaume-Uni permettant de trouver une solution pacifique au différend de souveraineté tout en respectant les principes et objectifs de la Charte des Nations unies, la résolution 1514, et tenant compte également des intérêts des habitants des îles . A cet égard, de nombreux forums aussi bien internationaux que régionaux, se sont prononcés en faveur des droits de souveraineté argentins ainsi que de la reprise des négociations bilatérales, notamment le Comité spéciale de décolonisation de l'Assemblée générale des Nations unies, l'Organisation des États américains (OEA), le G77 plus la Chine, le MERCOSUR, le Sommet ibéro-américain, la Communauté des États Latino-américains et caraïbes (CELAC), le Consensus de Brasilia et la Zone de paix et de coopération de l'Atlantique sud (ZPCAS), entre autres.
La République Argentine rejette également les activités unilatérales d'exploration et d'exploitation des ressources naturelles renouvelables et non renouvelables dans les espaces maritimes argentins occupés illégalement qui viennent s'ajouter à la présence militaire britannique sur la région de l'Atlantique Sud et qui sont contraires aux résolutions des Nations unies, ce qui a entrainé des expressions de souci et de rejet de la part de la communauté internationale.
Le Gouvernement argentin manifeste encore une fois sa disposition à reprendre les négociations bilatérales permettant de trouver une solution à ce différend de souveraineté et de mettre fin à la situation coloniale concernant la Question des îles Malvinas, conformément aux résolutions pertinentes de l'Assemblée générale.
Dans ce sens, le Gouvernement argentin souhaite maintenir une relation constructive avec le Royaume-Uni en vue d'un dialogue substantiel comprenant les négociations sur la souveraineté et tous les thèmes d'intérêt commun, dans le cadre du mandat de notre Constitution nationale et de la résolution 2065 (XX) de l'Assemblée générale et d'autres résolutions des Nations unies.
Convaincue du fait que la seule voie possible pour la récupération de l'exercice des droits souverains légitimes est la voie diplomatique, l'Argentine réitère également son intérêt à la mission de bons offices confiée par l'Assemblée générale au Secrétaire général des Nations unies, dans le but d'aider les parties à reprendre les négociations afin de trouver dans les plus brefs délais une solution pacifique au différend de souveraineté concernant la Question des îles Malvinas.
Le Gouvernement et le Peuple argentins réaffirment encore une fois, 192 ans après l'usurpation illégitime des îles Malvinas, leurs droits souverains légitimes et imprescriptibles sur les îles Malvinas, Géorgies du Sud, Sandwich du Sud et les espaces maritimes environnants.
Buenos Aires, le 3 janvier 2025