DÉCEMBRE 2013
* REMISE DU PRIX AZUCENA VILLAFLOR À JOAN MANUEL SERRAT
Le 10 décembre, à l'occasion du trentième anniversaire du retour de la démocratie en République argentine et de la Journée internationale des Droits de l'Homme, la Présidente de la Nation, Mme Cristina Fernández de Kirchner, a remis au chanteur-compositeur Joan Manuel Serrat le « Prix Azucena Villaflor de De Vicenti 2013 » pour sa carrière et son engagement vis-à-vis des droits de l'Homme.
Le chanteur-compositeur a déclaré lorsqu'il a reçu ce prix : « je dédie ce prix aux argentins, à tous les argentins, en particulier aux Mères et aux Grands-mères de la Place de Mai, à ceux qui se sont battus et ont survécu, à ceux qui se sont battus et l ont payé de leur vie et à ceux qui ne se sont pas battus à l époque et le font aujourd hui. Ce prix est pour vous tous ».
* FORUM PRÉPARATOIRE MONDIAL SUR LES DROITS DE L'HOMME DANS L'ANCIENNE ESMA
Les 5 et 6 décembre dernier a eu lieu le Forum préparatoire mondial sur les droits de l'Homme organisé par le Centre international pour la Promotion des droits de l'Homme (CIPDH), l'INADI, l'Institut des Politiques publiques sur les droits de l'Homme du MERCOSUR (IPPDDHH) et le Secrétariat aux droits de l'Homme. Le Rapporteur de l'ONU pour la Promotion et la Protection de la Liberté d'expression, Frank La Rue, Estela de Carlotto et Baltasar Garzón, le Président du CIPDH (le Ministère des Affaires étrangères siège au comité de direction de cet organisme) étaient présents à cette occasion.
Le 6 décembre a également eu lieu la réunion plénière intitulée « La jeunesse, la communication et les droits de l'Homme » autour de ces trois thématiques à laquelle plus de 200 jeunes, venus de toute l'Amérique latine, ont participé.
* REMISE DU PRIX EMILIO F. MIGNONE AUX DROITS DE L'HOMME
Le 10 décembre, au Palais San Martin, et dans le cadre de la commémoration du trentième anniversaire du retour de la démocratie, le Ministre des Affaires étrangères, Héctor Timerman, a remis le septième Prix international Emilio F. Mignone aux droits de l'Homme à Mary Aileen Diez-Bacalso, de nationalité philippine, Secrétaire générale de la Fédération asiatique contre les Disparitions forcées (AFAD).
Le Prix international Emilio F. Mignone permet à notre pays de rendre hommage à des institutions et/ou personnalités étrangères, résidant à l'étranger, et s'étant distinguées dans la promotion et la protection des droits de l'Homme dans leur pays d origine, aussi bien dans le domaine de la lutte contre l'impunité pour violations massives et systématiques des droits de l'Homme que du combat contre la discrimination, la promotion et la défense des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels notamment. La personnalité et l'action du fondateur du Centre des Études juridiques et sociales (CELS), Emilio F. Mignone, et les travaux réalisés par diverses organisations non gouvernementales de ce type permettent d'orienter le choix dans les priorités et les critères de sélection des candidats.
* L'ITALIE A REMIS DES DOCUMENTS SUR LES VICTIMES DE LA DICTATURE
Le 18 novembre dernier, le Sous-secrétaire du Ministère aux Affaires étrangères de l'Italie, Mario Giro, a remis au Ministre des Affaires étrangères argentin, Héctor Timerman, des documents sur les victimes de la dictature qui se trouvaient à l'Ambassade et au Consulat de l'Italie en Argentine pendant les années 1970, afin que la justice argentine puisse juger les responsables des crimes de lèse-humanité.
La remise des dossiers contenant les documents s'inscrit dans un processus de coopération lancé à la suite du Mémorandum d'entente souscrit en 2011.
Avec la remise des ces archives, l'Italie apporte une contribution importante au droit à la vérité et à la justice et renforce le travail du Ministère argentin des Affaires étrangères dans la mise en ouvre d'une politique d'état pour la défense des droits de l'Homme.
* ADOPTION DES RÉSOLUTIONS PRÉSENTEES PAR L'ARGENTINE A LA TROISIÈME COMMISSION DES NATIONS UNIES
Lors de la troisième Commission sur les Questions sociales, humanitaires et culturelles des Nations Unies, deux résolutions, présentées par l'Argentine, ont été adoptées par consensus, à savoir « La Convention internationale pour la Protection de toutes les personnes contre les Disparitions forcées », conjointement présentée avec la France et le Maroc, qui a été soutenue par un nombre record de 97 co-parrains et la résolution sur « Le Droit à la Vérité », qui a été présentée, pour la première fois, devant l'Assemblée générale et a reçu plus de 50 co-parrainages.
Ces deux résolutions abordent des thématiques qui représentent des piliers fondamentaux de la politique d'état menée par notre pays dans le domaine de la défense des droits de l'Homme.
* SÉMINAIRE CONJOINTEMENT ORGANISÉ AVEC LA NORVÈGE SUR LES DÉFENSEURS DES DROITS DE L'HOMME
Le 27 novembre dernier a eu lieu le séminaire intitulé « Les défenseurs des droits de l'Homme et leur rôle dans la consolidation de la démocratie », conjointement organisé par le Ministère argentin des Affaires étrangères et l'Ambassade de Norvège en Argentine.
A cette occasion, les défis auxquels les défenseurs, à titre individuel, et les organisations de la société civile sont confrontés au jour le jour, par rapport à l'identification des problèmes touchant aux droits de l'Homme dans une société démocratique, à la capacité de peser dans les politiques publiques et à la réaction de l'État face aux abus dans le domaine des droits de l'Homme ou à la promotion et à l'extension des droits, ont été évoqués.
A cet égard, des experts norvégiens ont fait référence à la résolution présentée à l'ONU par leur pays sur les défenseurs des droits de l'Homme, au soutien qu'ils apportent aux défenseurs des droits de l'Homme dans des situations difficiles et à la manière dont une société civile libre et critique contribue à la consolidation de la démocratie. Il convient de rappeler que l'Argentine a toujours coparrainé cette résolution.
La diversité sexuelle a été citée en exemple comme expérience réussie de coopération entre l'État et la société civile pour étendre les droits dans la société.
* VISITE EN ARGENTINE DE L'EXPERT INDÉPENDANT DES NATIONS UNIES SUR LA DETTE EXTÉRIEURE
Du 18 au 29 novembre dernier, l'Argentine a reçu la visite de l'Expert indépendant des Nations Unies sur les conséquences de la dette extérieure et des obligations financières internationales connexes des États sur le plein exercice de tous les droits de l'Homme, en particulier les droits économiques, sociaux et culturels.
Dans le cadre de sa visite, cet expert, nommé par le Conseil des Droits de l'Homme, s'est entretenu avec des fonctionnaires du Ministère argentin des Affaires étrangères et du Ministère de la Santé, de la Justice, du Travail, du Développement social et de l'Éducation et de la Banque centrale et avec la vice-présidente de la Cour suprême de justice. Il a également eu des entretiens avec des organisations de la société civile et des institutions académiques.
Cephas Lumina a été particulièrement attentif aux coûts élevés de la dette extérieure du pays et à ses effets sur les droits de l'Homme. A cet égard, il a mis un accent particulier sur les procès en cours aux Etats-Unis concernant ce que l'on appelle « les fonds vautours » qu'il a, du reste, fortement critiqué.
Il présentera le rapport final de sa visite lors de la prochaine séance du Conseil des Droits de l'Homme qui aura lieu en mars 2014.
* LES JOURNÉES CONJOINTEMENT ORGANISÉES AVEC LA SUISSE SUR LES POLITIQUES DE LA MÉMOIRE, DE LA VÉRITE, DE LA JUSTICE ET DE LA RÉPARATION
Le 18 novembre dernier ont eu lieu « Les Journées sur les Politiques de la Mémoire, de la Vérité, de la Justice et de la Réparation - La prévention du génocide et des atrocités massives » auxquelles ont participé des experts argentins spécialisés dans différents domaines des droits de l'Homme liés à la thématique abordée. L'objectif était d'évaluer des canaux potentiels de coopération grâce à l'expérience argentine en la matière.
A cet égard, la réunion s'est concentrée autour des trois axes suivants : la Vérité / Justice, la Mémoire / Éducation et les Réparations. Les trois axes ont donné lieu à des échanges fructueux avec le Vice-ministre suisse, Yves Rossier, et la directrice du bureau « Dealing with the past » du Ministère suisse des Affaires étrangères, Mô Bleeker. Les thèmes suivants ont notamment été abordés : les enquêtes sur les crimes de lèse-humanité, la médecine légale, l'art et les droits de l'Homme, les sites dédiés à la mémoire, le droit à l'identité, les archives, l'éducation et la mémoire, les politiques de réparation et l'assistance et le soutien psychologique aux victimes.
Chacun des panels a été modéré par des experts internationaux argentins de l'ONU, à savoir Tomás Ojea Quintana (Rapporteur spécial pour le Myanmar), Enrique Font (membre du Sous-comité de Prévention contre la torture) et Luciano Hazan (membre du Comité contre les Disparitions forcées).
* IIÈME COURS DE L'ÉCOLE SUD-AFRICAINE D'ANTHROPOLOGIE MÉDICO-LÉGALE
Le lundi 11 novembre a débuté le IIème cours de l'École africaine de médecine légale et des droits de l’Homme, organisé par l'Équipe argentine d'anthropologie médico-légale (EAAF), avec le soutien de l'Ambassade de la République argentine en Afrique du Sud, de la Fondation sud-africaine pour les Droits de l'Homme et de l'Université de Witwatersrand.
Le but de l'école est de former des spécialistes de pays africains dans l'application de différentes disciplines médico-légales dans l'élaboration de documents et les enquêtes sur la violation des droits de l'Homme dans leur pays d'origine et de mettre en place un réseau de professionnels locaux spécialisés dans l'assistance aux victimes et à leur famille.
Le groupe d'enseignants est constitué de professionnels appartenant à l' EAAF (Luis Fondebrider, Claudia Bisso, Ivana Wolff, Mercedes Salado Puerto et Mariana Segura), l'avocat argentin Ignacio Tredicci et des experts internationaux comme les spécialistes en anthropologie médico-légale Steve Symes des États-Unis, Henriette Stratmann de Hollande, María Dolores Morcillo de la Colombie et Patrick Randolph-Quinney de l Afrique du Sud.
Le cours, organisé dans la Faculté des Sciences médicales de l'Université de Witwatersrand à Johannesburg, a réuni plus de 14 professionnels qui ont bénéficié d'une bourse de la part des organisateurs et provenant des 10 pays africains suivants : Bénin, Ghana, Kenya, Libye, Nigeria, Sénégal, Afrique du Sud, Togo, Ouganda et Zimbabwe.
* VISITE EN ARGENTINE DE M. MARIO SILVA, PRÉSIDENT DE L'ALLIANCE INTERNATIONALE POUR LA MÉMOIRE DE L'HOLOCAUSTE
Dans le cadre de la présidence actuelle du Canada de l'Alliance internationale pour la Mémoire de l Holocauste (AIMH ou IHRA dans ses sigles en anglais), l'Argentine a reçu, pour la première fois, la visite du président de cette organisation, M. Mario Silva actuellement en exercice, les 26 et 27 novembre dernier.
Parmi les activités organisées lors de sa visite, M. Silva a visité l'ancien centre clandestin de détention qui fonctionnait pendant la dictature militaire dans les bâtiments de l'ancienne ESMA. Ensuite, dans les mêmes bâtiments, plus précisément, dans la Maison pour l'Identité des Grands-mères de la Place de Mai, a eu lieu une réunion extraordinaire de l' Antenne locale de l'AIMH à laquelle ont participé diverses autorités nationales et organisations non gouvernementales.
Enfin, le Président de l'AIMH a été reçu par le Vice-ministre des Affaires étrangères, l'Ambassadeur Eduardo Zuain et l'Ambassadrice argentine au Canada, Norma Nascimbene.
* SEMINAIRE RAPHAEL LEMKIN PRÉVENTION DU GÉNOCIDE (AIPR)
Du 1er au 6 décembre dernier a eu lieu la dernière édition du Séminaire Raphael Lemkin, dans les villes de Oswiecim (Auschwitz) et Cracovie, en Pologne, organisé par le « Auschwitz Institute for Peace and Reconciliation » (AIPR).
Dans les divers cours organisés, des thématiques relatives à l'Holocauste, à la prévention du génocide et à la Responsabilité de protéger ont été abordées dans le cadre du camp de concentration et d'extermination d' Auschwitz. A cet égard, les organisateurs ont souligné le rôle de chef de file de l'Argentine dans le domaine de la prévention du génocide et la mise en place du Réseau latino-américain pour la Prévention du génocide. Ils se sont, par ailleurs, déclarés amplement satisfaits du développement des poursuites judiciaires et des peines appliquées à l'encontre des auteurs de la dernière dictature en Argentine.
* PARTICIPATION ARGENTINE À LA RÉUNION ANNUELLE DU RÉSEAU DES CONSEILLERS POUR LA PRÉVENTION DU GENOCIDE
Les 14 et 15 novembre dernier, le Ministère argentin des Affaires étrangères a participé à la Réunion annuelle du Réseau des Conseillers pour la Prévention du génocide (« Genocide Prevention Advisory Network »- GPANet dans ses sigles en anglais), à laquelle l'Argentine avait spécialement été invitée à participer par les organisateurs, à savoir la Suède, la Suisse et les Pays-Bas.
Il convient de souligner que cette réunion a eu lieu dans le but d assurer un suivi du IVème Forum sur la Prévention du Génocide au Cambodge (qui a conjointement été organisé par l Argentine, la Suisse et la Tanzanie dans ce pays en février dernier) et de la Réunion de travail de haut-niveau sur la Prévention d'atrocités à laquelle l'Argentine a participé en mars dernier et qui a donné lieu à l'Action mondiale contre les Atrocités massives (« Global Action Against Mass Atrocity Crimes » - GAAMAC dans ses sigles en anglais), dont l'Argentine est l'un des fondateurs.
L'objectif du GPANet est de conseiller l'ONU, les gouvernements, les organisations régionales et les ONG sur les risques potentiels de propagation de situations pouvant donner lieu à des crimes atroces, tels que les génocides.
(SOURCE: DIRECTION GÉNÉRALE DES DROITS DE L'HOMME DU MINISTÈRE DES RELATIONS EXTÉRIEURES ET DU CULTE DE LA RÉPUBLIQUE ARGENTINE)